Julien Epaillard remporte la finale de la coupe du monde à Bâle.
7 avril 2025Décidément, la piste de Bâle réussit à Julien Epaillard qui après s’être qualifié en remportant l’étape suisse en janvier, s’impose en finale sur la piste du hall St Jacques avec son fidèle Donatello d’Auge.
Il aura fallu attendre 21 ans depuis le titre de Bruno Broucqsault avec Dilème de Cèphe à Milan, pour revoir un français remporter la coupe du monde de saut d’obstacles.
Une victoire tricolore des plus méritées au vu des performances de Julien Epaillard et son Donatello d’Auge , magnifié par la troisième place de Kevin Staut avec Visconti Telman. Le duo normand entoure brillamment le britannique Ben Maher qui dans un ultime effort prend la deuxième place avec son Point Break.
Cette victoire, Julien Epaillard est allé la chercher dans les ultimes efforts avec son Donatello, né dans ses écuries du Pays d’Auge il y a 12 ans. En préférant économiser son cheval d’un barrage de trop vendredi soir, le n°1 français jouait gros en réduisant la marge avec ses poursuivants qui ambitionnaient de lui ravir sa place. Certes, comme tous ses supporters venus en nombre, le champion a eu chaud en entendant tomber la barre en entrée de double du N°11 de la seconde manche, rajoutant encore une dose d’émotion à ce final au suspens intenable .

« Donatello a très bien sauté toute la semaine et il a un mental en or, toujours prêt à m’aider dans les efforts. J’ai peut-être pris un risque en faisant l’impasse sur le barrage vendredi soir et même si mon choix était osé, cette victoire me donne raison. En tous cas, je tiens à joindre toute mon équipe à cette victoire, ma groom Caroline, qui est vraiment top avec les chevaux,ainsi qu’à ceux qui me font confiance depuis de nombreuses années. L’an passé j’étais deuxième de la finale ( à Riyad avec son olympique Dubaï du Cèdre). Un podium c’est déjà bien, mais la victoire reste magique. Alors merci à tous ! » conclue le Manchois par un sourire rempli d’émotion.
Il faut dire que même s’il menait jusqu’alors les débats, la partie était loin d’être gagnée. Parmi ses rivaux, Martin Fuchs (deuxième à l’issue des qualificatives) se devait de signer le sans faute avec Leone Jei, mais sur les parcours élaborés de main de maître par le chef de piste Gérard Lachat, le zurichois engrange 12 points (4/8pts) pour une 9e place au final. Après sa déveine vendredi ( martingale cassée) son jeune compatriote Edouard Schmitz signait un très bon sans faute en première manche, mais avec les 8 points de son Gamin Vd Naasveldhof, le Genevois échoue à la 16e place.
Vainqueur des deux dernières éditions, Henrik Von Eckermann fut plus à la peine cette année. Dépourvu de son exceptionnel King Edwards, le suédois s’efforçait de mener au mieux sa jument, certes bondissante, mais peut-être un brin émoustillée. Iliana accumule deux fautes pour une 4e place au classement général.
Côté germanique, les ténors Ehning et Dreher se sont fait ombrager par les performances de leurs cadets. Déterminée comme à son habitude, Sophie Inners mène son Iron Dames My Prince à la 5e place, juste devant son partenaire de vie ( et d’écurie ) Richard Vogel qui la suit au classement avec son tempétueux Untited Touch.
On relèvera encore les performances de Katy Dinan qui, sous la houlette de son emblématique coach suisse Beat Mändli (vainqueur de la Finale à Las Vegas en 2007 avec Ideot du Thot) , hisse l’étendard US à la 8e place avec Out Of The Blue.