Reynald Angot privé de CSI!

22 juin 2012 Non Par Jumpinews

DU CSi au National!

Comme il l’annonçait la semaine dernière via son site Facebook, Reynald Angot nous confirme ce matin que malgré sa sélection officielle, il ne prendra donc pas part au CSI de Fontainebleau. La présidente du concours ayant imposé son veto, Patrick Bizot (l’un des propriétaires des chevaux de Reynald) a voulu faire appliquer le règlement, mais son insistance n’aurait pas arrangé les choses !

On peut alors se poser la question suivante : Si un organisateur (qui plus est français !) tient le dernier mot face à une sélection fédérale (en bonne et due forme) comment empêcher qu’un jour, un cas semblable s’applique à un couple en vue d’une sélection olympique ?

Qui fait quoi?

Eh oui ! Imaginons qu’un cavalier ou cavalière émérite, ne fasse pas partie de l’écurie ou des petits papiers d’un organisateur et que celui-ci décide de ne pas l’admettre dans son concours ? Que pour une raison X ou Y, ça tête ou son entourage ne lui convienne pas ? Et hop….Tu dégages !

Où en sommes-nous ?

On voit déjà que les sélections en CSI  deviennent de plus en plus compliquées pour les cavaliers, surtout français. Combien de fois ai-je vu certains, écartés des terrains, pour ne pas avoir pris (et payer !) en plus des engagements, une table VIP !

Si vous ne faites pas partie des élites, ou que vos propriétaires ne sont pas issus d’un certain sérail, vous risquez de ne jamais pouvoir accéder au plus haut niveau ! 

Dans une discipline sportive telle que le CSO, la sélection devrait être basée uniquement sur la progression des performances et donc les aptitudes d’un couple cavalier/cheval. 

Quand on sait les efforts remplis d’abnégation que doivent accomplir l’essentiel de nos cavaliers, que l’on rajoute les difficultés économiques bien souvent liées au manque de sponsoring, croyez-vous que de telles attitudes soient à la hauteur des espérances sportives ?

Bien sûr, ce n’est pas un parcours de plus ou de moins qui va les faire régresser.

On sait aussi que certains concours, victimes de leurs succès, en arrivent à devoir procéder à une certaine distinction, ou seconde sélection, via les engagements financiers des uns et des autres…

La concurrence est rude, mais la compétition ne devrait-elle pas se limiter aux performances sur les terrains ?

Et si demain un concours breton ne voulait pas avoir de cavaliers normands, qu’un CSI alpin refusait d’y voir un parisien ? 

Certes, nous sommes tous un peu chauvins, prêts à supporter plutôt les couleurs d’un cavalier de notre région, de notre pays. Nous avons tous nos préférences et d’autres que l’on apprécie plus ou moins.

Mais je n’ai encore jamais entendu les sifflets du public envers l’un ou l’autre d’entre eux ! Après tout, le vainqueur reste le gagnant, même si certains trouveront toujours à y redire ! 

Nous voudrions que cela reste ainsi, que nous soyons épargnés des quolibets que l’on peut entendre notamment lors de certains matchs !

 Imaginez qu’un club de foot refuse de rencontrer une autre équipe si celle-ci incluait un joueur qui ne leur convient pas !  Qu’un organisateur de tournoi de tennis décide quel adversaire mettre en face du champion en titre. Non pas celui-là… Il est trop fort… Ou pas assez réputé ! Trop facile !

L’équitation est avant tout l’appropriation des capacités d’un cheval par une certaine catégorie de l’espèce humaine !

 Entre les droits et les devoirs de chacun, revenons donc à des valeurs plus honorables et surtout gardons l’esprit du sport, du bon sens et du fairplay !

 

Reynald Angot sera donc au Mans ce week-end! Si cela n’enlève rien à la qualité du Boulerie Jump , on comprend aussi qu’il aurait préféré un CSi ** au National pro!

Allez…La Sarthe est une belle région!