Armitages Boy . Vous connaissez?
8 mai 2013Aymeric De Ponnat et Armitages Boy
Une belle histoire en devenir.
Double sans-faute parfait et vainqueur avec ses partenaires de la Coupe des Nations à Lummen, Aymeric De Ponnat et Armitages Boy poursuivent leur progression vers le plus haut niveau du jumping international.
À nouveau sélectionnés dans l’équipe de France pour le CSIO de La Baule, les résultats de ce début de saison sont en passe de confirmer les meilleurs espoirs fondés depuis quelques années par Philippe de Balanda.
Il avait repéré ce bon fils d’Armitage alors qu’il n’avait que trois ans.
Une histoire peu commune, comme souvent pour des chevaux d’exception!
Ainsi Philippe de Balanda nous raconte sa découverte fortuite du jeune Armitages Boy:
– J’étais chez un ami à regarder des vidéos de chevaux quand j’ai vu celle d’un jeune étalon avec un coup de saut phénoménal. Il appartenait à un espagnol que je suis allé voir dans la foulée. Mais je n’étais pas le seul sur le coup et les offres dépassaient alors mes moyens de l’époque. Toujours sous le charme, je restais attentif à son évolution jusqu’au jour où je l’ai retrouvé dans une écurie non loin de chez moi. Nous étions en hiver, un moment où le commerce était aussi rude que les températures glaciales. On m’a alors à nouveau présenté Armitages. En l’essayant, je me suis retrouvé sur un vrai lion et j’ai bien failli tomber, tellement il sautait fort. Le lendemain, sous la selle de ma soeur Inès, il confirmait tous les bons sentiments que j’avais ressentis.
Bien que plus raisonnable, son prix demeurait encore bien élevé et c’est donc en partenariat avec Isabelle Vacher que j’ai réussi à le racheter. Je l’ai monté en épreuves pendant une année, passant quelques moments auprès de mon père (Gilles Bertran de Balanda NDLR) afin de pallier au mieux à notre manque d’expérience réciproque. Mais, si je me débrouille à cheval, je n’avais pas la prétention de pouvoir l’emmener au plus haut niveau. Nous avions convenu, Isabelle et moi, que nous le mènerions au mieux jusqu’à ses huit ans pour le commercialiser ensuite.
C’est lors d’un concours au Mans que la compagne d’Aymeric lui fit remarquer le style d’Armitages. Nous nous sommes rencontrés, il l’a essayé et deux jours plus tard il était chez eux. J’ai toujours apprécié son style de monte et si je côtoyais régulièrement Aymeric sur les terrains de concours, nous ne nous connaissions pas davantage.
Au fil de son évolution avec Armitages, nous avons aussi noué une véritable amitié et j’apprécie au plus haut point sa façon de gérer son écurie. C’est un gars qui prend le temps pour construire , jour après jour, la carrière sportive d’un cheval et donc aussi la sienne. S’il est déterminé dans ses objectifs avec un gout certain pour la compétition de haut niveau, la fin ne justifie pas tous les moyens et il sait garder la tête sur les épaules. Nous continuons à travailler ensemble et je lui ai confié quelques jeunes chevaux dont il pense visiblement le plus grand bien.
Mais là, je pense aussi que dans le cas contraire il ne les aurait pas pris! » Conclu sur une boutade et en rire Philippe de Balanda, visiblement fier et satisfait de son partenariat avec le cavalier normand.
Une histoire peu banale à laquelle Aymeric De Ponnat rajoute encore toute sa passion:
– Armitages Boy, c’est un vrai mec! Un cheval charismatique avec un superbe modèle. Si vous rajoutez à cela son coup de saut phénoménal, vous avez là un étalon de première classe. Il prend 11 ans cette année, mais vu qu’il n’avait pas fait trop de concours dans sa prime jeunesse, il est aussi frais qu’un cheval de 8 ou 9 ans. C’est aussi pour ça que l’an dernier ses résultats étaient encore en dent-de-scie. Il lui fallait encore une année de transition.Mais là, il a passé un nouveau cap et il a muri, sainement et avec encore un fort potentiel. Il ne nous reste plus qu’à y aller... »
Y aller… Mais où ?
« Eh bien, au plus niveau et tant qu’à faire avec l’équipe de France! Le circuit des coupes des Nations est, malgré sa nouvelle formule, l’un des rares circuits pouvant nous permettre d’accéder à des épreuves de très haut niveau. J’aimerais aussi participer aux Global Champions Tour et autres 5*, mais là, c’est une autre affaire. Il faut plus de chevaux et donc plus de moyens. J’ai la chance de pouvoir compter sur le soutien de fidèles sponsors dont Didier Giffard (président d’EuroVia Haute-Normandie) et d’autres qui m’ont permis de maintenir mes ambitions pour un retour en international. J’ai la chance aussi d’avoir une famille qui est aussi passionnée que moi et qui me soutient au quotidien. Même si l’on espère toujours mieux, je ne vais pas me plaindre. Je suis entouré de gens qui m’aiment, des amis fidèles comme le sont les vrais amis et je fais un métier qui est aussi ma passion. Avec tout ça on a quand même de bonnes raisons d’y croire et je reste motivé, comme toujours.
Alors si je peux revenir monter sur des pistes aux étoiles, j’ai bien envie d’y briller, mais pas juste pour une éclipse.Comme pour tous les chevaux que j’ai sous ma selle, j’ai travaillé Armitages dans ce sens. Des résultats éphémères ne m’intéressent pas. Gagner pour un coup, ce n’est pas mon style. Je préfère murir le travail pour arriver à point et maintenir le cap sur la durée. Même si rien n’est jamais acquis, je pense que là, on n’est pas mal du tout… »-
Une ambition qui n’est sans doute par pour déplaire au nouveau sélectionneur, Philippe Guerdat, qui annonçait lors de sa prise de fonction, qu’il allait laisser des places pour tous ceux qui en auront les capacités, sans pour autant être dans les premiers du classement mondial.
Aymeric De Ponnat et son Armitages Boy ne devraient pas manquer à l’appel et nul doute que le cavalier normand aura à coeur de concrétiser tous les bons espoirs de son étalon.
Outre sa carrière sportive, Armitages Boy est également un très bon reproducteur dont la commercialisation est confiée au Haras des M.
Aymeric de Ponnat est un cavalier d’âme. Ça devient rare! J’apprécie vraiment que le nouveau sélectionneur ouvre a nouveau les portes à d’autres cavaliers. Si je n’ai absolument rien contre ceux comme Kevin ou Pénélope qui sont des tops champions, il est vrai que c’est quand bien compliqué pour d’autres sans doute aussi talentueux mais moins « aidés » pour y parvenir. Ok… a chacun de trouver les sponsors mais le système favorise quand même beaucoup trop ceux qui ont les moyens. Mais comme dit…C’est un autre sujet.
Alors bonne continuation à Aymeric et courage à tous les autres!
Il serait tant qu’Aymeric de Ponnat revienne sur les grands circuits. Je le suis depuis un bon moment et j’ai de très bons souvenirs de lui avec Kronos et Jubilée.
C’est un type bien et je crois qu’avec Armitages il devrait être au top! Bravo aussi à Philippe de Balanda que je ne connaissais pas mais apparemment il a l’œil pour trouver de bons chevaux. Il tiendrai pas ça de sa famille…
Allez bonne chance!
Génial et bravo pour ce reportage! Aymeric est un super cavalier et Armitages me fait craquer! Il est trop beau!
Moi je pense qu’ils ont vraiment toute leur place en équipe de France! On croise les doigts!!!!!;-)