Steve Guerdat s’impose à Bâle
12 janvier 2020Grand Prix Coupe du Monde.
Ce début d’année commence sous les meilleures auspices pour Steve Guerdat.
Brillants vainqueurs du GP de la Ville de Bâle vendredi soir, le Jurassien et son alezan Victorio des Frotards s’imposent encore avec maestria dans le G.P. Coupe du Monde, devançant au barrage Julien Epaillard qui prend vaillamment la deuxième place avec Queeleta et Pieter Devos qui s’assurait à nouveau la 3e place avec Apart.
Pour Steve Guerdat, cette 12e édition du concours bâlois fut donc la bonne, si ce n’est la meilleure, lui qui peinait jusqu’alors à briller dans ce CSI de début d’année :
« Il est vrai que ces dernières années, j’étais déjà sur le chemin du retour quand les autres disputaient le GP ! Mais cette année, j’ai contré les esprits chagrins ! » rajoute-t-il d’un sourire.
– » Janvier est toujours un peu délicat, car j’aime donner un peu de repos à mes chevaux de GP. Mais le calendrier des concours ne colle pas toujours avec nos envies. J’ai tout de même laissé mes chevaux de tête aux écuries et misé sur les bons progrès de Victorio.
Je ne l’ai que depuis quelques mois, mais je m’entends superbement bien avec lui. Nous avons une vraie complicité, de celles que l’on a quand on s’entend plus vite qu’avec d’autres. Je savais qu’il pourrait faire de très bons parcours, mais je ne pensais pas qu’il arriverait aussi tôt à s’imposer à un tel niveau. Il vient juste de prendre dix ans et au vu de ce qu’il vient de nous faire sur ces deux grands prix, il est évident qu’il va faire partie de mes meilleurs chevaux! »
Victorio des Frossart s’annonce donc comme un renfort de choix que son copropriétaire et ami Kevin Melliger (fils du regretté champion suisse Willi Melliger, disparu il y a tout juste deux ans) a dégoter l’an dernier en Normandie.
Coté français, quatre cavaliers parvenaient au barrage.
Olivier Robert manque d’un brin de réussite avec son Vangogue du Mas Garnier et pour une faute il termine 12e de ce GP. De quoi gratter encore quelques points au classement général puisqu’il remonte au 20e rang, mais pas encore suffisant pour une place en finale. Sans doute encore une carte à jouer à Bordeaux.
Même si elle n’avait pas de prétentions particulières à ce sujet, Pénélope Leprevost n’en signe pas moins un GP de grande classe avec Gfe Excalibur de la Tour Vidal. Là aussi un 4pts au final, mais une bonne prestation bien prometteuse pour la normande.
Les premiers cavaliers partants ça et là à la faute, on présageait d’abord une épreuve délicate. Mais au final, pas moins de quinze d’entre eux se retrouvaient au barrage.
L’irlandais Mark MacAuley fut le premier à rééditer le sans faute avec Vivaldi du Theil, mais son chrono fut rapidement devancé par le badois Hansi Dreher qui fit un peu dans la touchette musicale avec Prinz.
Dans la foulée, Kevin Staut signe aussi le sans faute , et chose assez rare, sur le même tempo, partageant ainsi la 7e place avec un Viking de la Rousserie, visiblement en très bonne progression.
Au vu des bonds de son King Edward, le parcours de Janika Sprunger suscitait alors l’étonnement. Le puissant alezan survolait les obstacles, à tel point que sa hauteur lui fit perdre de précieuses secondes. Tout cela mérite encore quelques ajustements, mais à n’en pas douter, la bâloise possède là un nouveau super crack !
Ensuite, l’émotion fut à son comble quand Steve Guerdat prit le départ de cet ultime round. Imprégnant d’entrée de jeu un tempo des plus relevés, on sentait alors le champion suisse capable d’un nouvel exploit. Prenant toutes les options possibles, il ajustait son hongre sur les meilleures trajectoires pour pulvériser le chrono sous la barre des 32 secondes.
Seul Julien Epaillard réussit à le rejoindre…À 40 centièmes près !
« J’avais vu le barrage de Steve et il me semblait quasiment impossible de le battre. J’ai tenté ma chance, mais sans forcer outre mesure. Cette deuxième place me fait d’autant plus plaisir qu’elle me permet de remonter à la 8e place du classement général et donc de valider sans doute mon billet pour la finale à Las Vegas. »
De retour en pleine forme depuis quelques mois, Marcus Ehning tenait également le sans faute au barrage avec Cornado NRV. Mais un tempo un peu moins relevé le ramène à la 4e place.
Denis Lynch signe également un bon concours balois puisque l’irlandais s’octroie la 5e place avec son GC Chopin’s Bushi.
Déjà troisième l’an dernier, Pieter Devos réédite sa place au podium avec Apart. Un résultat qui le place deuxième du général, juste derrière Steve Guerdat qui prend la tête.
Une première place que Steve Guerdat pourrait bien à nouveau récupérer aussi au classement mondial FEI, évincé le mois dernier par son compatriote Martin Fuchs, mais qui termine 24e de ce grand prix cette année.