Championnats d’Europe. Restons sport!
27 août 2013Et si l’on remettait un peu les choses à leurs places…
À peine quelques heures après la finale endiablée des championnats d’Europe par équipe, j’entendais ou lisais les différents commentaires sur la prestation de Kevin Staut et Silvana. Il y eut des synthèses objectives dont celles de Mehdi, dans le « Tour D’honneur » sur cavadeos, ou sur Equidia dont le duo Boudra/Boutreau bénéficiait en plus de la judicieuse complicité de Rodrigo Pessoa. Vraiment appréciable.
Mais une fois encore, de « beaux parleurs » viennent pourrir l’ambiance par leurs commentaires acerbes.
Certains en sont arrivés à dire que « la jument est cuite », d’autres allant même jusqu’à écrire que Kevin Staut a « plombé la France ! » . Rien que ça !
Alors, dans ces conditions, il n’y a pas de raison pour que passe sous silence mon opinion. Elle n’est sans doute pas moins bonne à entendre que celles prononcées par des gens qui soit dit au passage, n’ont souvent guère eu d’autre abord à l’obstacle que celui du pouf posé entre le canapé, le bol de cacahuètes et l’écran de télévision.
Je ne suis pas en train de prendre sa défense (il n’y a pas non plus mort d’homme) et de toute façon il est assez grand pour ça.
Non je voulais juste exposé mon avis et peut-être mieux faire comprendre à certains que tout n’est pas aussi simple qu’il n’y parait et que le CSO , c’est aussi du sport !
Un Grand Moment de Sport
C’est justement lors d’un grand moment de sport que Bosty est devenu Champion d’Europe. Propre, net et sans bavure ! Et c’est tant mieux.
Une performance qui honore un cavalier d’exception, au style souvent raillé et dont la présence à ces championnats résulte aussi d’une volonté du chef d’équipe. Car il y a encore un mois, Bosty ne savait pas trop s’il en serait. Entre les soucis avec Nippon d’Elle et l’agenda des concours, il fallut faire le choix. C’est aussi ça le monde du cheval. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Des hauts, des bas, des coups du sort… Bons ou mauvais, il faut faire avec. La vie, quoi !
Cette victoire redonne aussi un peu de baume au coeur à la filière. Sortir un peu de la morosité économique ambiante, en voyant un cheval français s’imposer à nouveau dans le plus grand tournoi européen. À huit jours de la Grande Semaine de l’Élevage à Fontainebleau , ça va faire du bien !
Comme un certain Kraque Boom (Olisco), Myrtille Paulois ( Dollar du Murier) est issue des ventes FENCES, où elle fut adjugée en 2003 à 20 500 € pour le compte de Lady Georgina Forbes . Bel achat !
Seule jument sans faute de tout le championnat, Bosty réussit avec Myrtille un vrai coup de maître .
Mais là encore, parmi ceux qui l’encensent, j’en connais qui (il y encore quelques jours…) n’avaient pourtant pas que des éloges à son égard
Alors voilà, je me lâche, gentiment , sans vouloir donner de leçon à qui que ce soit.Juste mettre un « Hooo LAAA » ou pour les plus jeunes, un » Allo quoi ! Non, mais , Allo ! »
En passant par l’Alsace.
J’ai rencontré ce jeune homme pour la première fois il y a maintenant près de 10 ans, alors qu’il n’était que très peu connu, en tout cas pas du grand public ! Kevin Staut était alors le cavalier de l’écurie du marchand de chevaux, Pierre Baldeck.
Il était arrivé en Alsace , discrètement, comme le souhaite Mr Baldeck et comme sont arrivés avant lui d’autres cavaliers aux patronymes aujourd’hui célèbres, des Fuchs, Angot, Bicocchi, ou Dreher et qui prirent leurs envols depuis les bases du Haras du Breuil.
Kévin écumait alors les terrains de concours de France et de Navarre avec un camion aussi luxueux que celui de Louis La Brocante (toutes proportions gardées, évidemment !). Les chevaux allaient et venaient, au rythme des transactions, toujours dans l’espoir de dénicher un champion. Le confort importait peu. Pour lui, ce qui comptait avant tout, c’ était d’en être ! D’aller aux concours comme d’autres vont se taper des tours de stade ou des longueurs de bassin.
Pierre Baldeck m’avouait un jour qu’il était épaté par l’endurance de Kevin. Même en rentrant le dernier de concours, il était le premier aux écuries le matin.
Un bosseur toujours prêt à monter des chevaux qu’on lui confiait, dont certains à l’avenir souvent prometteur, mais aussi enviable que celui d’une miss régionale sélectionnée pour la finale à Paris devant Alain Delon.
C’est en Alsace qu’il fit aussi ses premiers essais avec le fameux Kraque Boom . De prime abord, il ne fut d’ailleurs pas vraiment séduit et c’est sur l’insistance de Pierre Baldeck qui fit venir Gilles de Balanda pour les conseils techniques, que Kevin parvint à la symbiose. À tel point qu’il le fit plus tard acquérir par son grand-père pour éviter sa revente… C’est aussi sous l’ère du duo Balanda / Elias que Kevin allait faire avec Kraque Boom son entrée dans la cour des grands lors des championnats d’Europe à Mannheim.
Itinéraire bis
Issu d’un environnement familial aisé, il aurait pourtant pu éviter cet itinéraire bis, en passant directement par l’axe plus communément utilisé aujourd’hui par certaines progénitures, mais dont le talent est inversement proportionnel à l’épaisseur du portefeuille des parents.
Mais non. Il en avait décidé autrement. C’est qu’il en a du caractère le Kevin et ce n’est pas parce que je l’aime bien que je ne vais qu’en tracer un portrait idyllique.
Kevin est aussi déterminé qu’individualiste . S’il a tendance à oublier ses proches, c’est que le gars pense au présent et au futur, mais rarement au passé. Une forme d’amnésie volontaire qui lui permet d’aller de l’avant, là ou d’autres restent sur place à force de trop cogiter sur le pourquoi du comment.
C’est ainsi qu’en 2007, après un court passage en Suisse, Kevin trouvait un nouvel élan en signant un partenariat avec Xavier Marie propriétaire du Haras de Hus. Cette capacité de réaction l’a ainsi mené vers les plus hauts sommets, laissant dans son sillage des performances aussi relevées qu’inattendues.
Car qui, en cette fin du mois d’aout 2009 aurait misé sur lui et son Kraque Boom pour le titre de champion d’Europe ? Sans doute pas grand monde ! Ni moi, ni le « père Baldeck » (avec lequel je partageais le voyage) n’avions espéré autant. Un podium ; peut-être… Mais le titre?
Kevin Staut Champion d’Europe
Pourtant, avec un Kraque Boum au pile à la Warm-Up, le premier tour de chauffe n’augurait pas d’une telle réussite. Après une telle entrée en matière, il fallait se ressaisir et ses partenaires et entraineurs firent le maximum pour cela. Mais il y avait aussi chez lui de la détermination et une foi en ses capacités, de celle qu’il faut aux champions pour affirmer le talent.
Au dernier tour, Kevin Staut devenait champion d’Europe devant Carsten Otto Nagel sur Corradina (déjà !) et Albert Zoer sur son fameux et regretté Oki-Doki.
Les médias s’en donnaient alors à cœur joie, trouvant enfin une relève aux mythiques D’Oriola et autres Pierre Durand. Kevin Staut était devenu en un week-end, la nouvelle star du jumping international français. Et un titre de champion d’Europe, c’est à vie !
Pourtant, je me rappelle bien de ce dimanche soir, quand quelques heures après sa victoire saluée de toutes parts, nous nous retrouvions, Pierre Baldeck et moi, à la terrasse d’un pub de Windsor, seuls comme deux sous-bocks de bière auxquels il manque les verres pour faire mousser l’ambiance.
Eh, oui ! Il était déjà reparti le Kevin, laissant là ses proches autour du carré V.I.P, devenu en son absence, aussi chaleureux qu’une discothèque parisienne avant 23 h !
« Il est comme ça Kévin », me confiait alors Pierre Baldeck dans un soupir qui en disait long. Pas envie de trainer, direction les écuries, car demain est un autre jour. Certes, pris dans la folie du moment, il ne s’est sans doute pas vraiment rendu compte de toute la portée que son titre allait lui procuré, mais en peu de temps, Kevin a su parfaire son aura.
Au coeur de L’Europe
Il faut dire que l’Europe, Kevin en avait déjà pressenti les avantages. Ayant ainsi quitté l’Alsace pour le Haras du Hus il prenait quelques mois plus tard la direction des écuries belges d’Écaussinnes. « Je veux être plus proche du marché », déclarait-il alors à ceux qui s’interrogeaient sur son départ de France.
Un choix troublant, mais qui fut apriori partagé par Xavier Marie. Sans doute quelques promesses non tenues et des coups de commerce pas toujours réussit , menaient ensuite à mal les relations entre les deux parties.
Plusieurs chevaux d’espoirs avaient déjà changé de selles, mais fin 2011, Xavier Marie précipitait la rupture en décidant de se séparer de Silvana, mettant ainsi un sérieux coup de frein aux ambitions sportives de Kevin Staut.
Car depuis son titre à Windsor, il en a écumé des parcours, glanant des victoires et des podiums aussi prestigieux qu’aux CSIO de La Baule, St Gall, Aix-La-Chapelle sans oublier la médaille d’argent par équipe aux JEM de Lexington.
Silvana. Un amour de jument !
Malgré son grand cœur, Kraque Boom n’avait plus le même brio et Kevin se devait de trouver des chevaux de relève. Les achats furent alors conséquents et c’est notamment avec la grise Silvana (ex monture de Jos Lansink) que Kevin allait trouver une remplaçante de premier choix.Il m’avouait alors son véritable coup de coeur pour la jument, pleine de force, mais tellement douce. De leur victoire au GP Coupe du Monde de Genève au trophée des champions à Aix- La Chapelle, Silvana et Kevin furent également les piliers de l’équipe vice championne du monde à Lexington où ils signent le seul double sans faute. Puis en 2011 ils sont sacrés vice-champions d’Europe par équipe à Madrid.
« C’est un amour » me disait-il encore lors d’une récente visite.
C’était la fin de l’été, le soleil brillait encore à l’horizon, mais l’automne allait sacrément secouer les lauriers de la gloire. Un grand coup de vent venu de Loire-Atlantique venait claquer le portail du Haras de Hus. Silvana était en vente et l’on entendait déjà le moteur d’un camion prêt à embarquer la belle grise.
Kevin devait trouver d’urgence un nouveau partenaire susceptible de palier à ses déboires. Par l’entremise de Patrice Delaveau, deux Alsaciens se sont alors mobilisés. Pierre Baldeck et Emmanuèle Perron (eh oui ! Elle est aussi d’origines alsaciennes)
Emmanuèle Perron et son conjoint Armand Pette venaient d’investir auprès de Patrice Delaveau, en vue d’une remontée au plus haut niveau de leur ami normand. Ce dernier, pas bégueule, fit donc part des soucis de son ami Kevin à ses nouveaux propriétaires.
Face à cette situation d’urgence et sensibles aux tourments de Kevin, ils firent une offre au Haras de Hus qui acceptait la vente de Silvana qui passait ainsi aux couleurs du Haras Des Coudrettes.
Dans la foulée, entre noël et Nouvel An, Silvana, et Kevin prenaient la seconde place du GP coupe du Monde à Malines, offrant ainsi comme une récompense aux efforts, un premier podium à l’effigie d’HDC.
Depuis, Kevin Staut s’est installé en Normandie et fait partie intégrante du team Jump 5 aux côtés de Patrice Delaveau, Olivier Guillon et Franck Schillewaert.
En créant un nouveau concept pour le sport de haut niveau, Emmanuèle et Armand Perron-Pette sont passés de l’ombre à la lumière. De leurs désires passionnés pour les chevaux, aux aménagements au Haras de la Chesnaye et la construction du tout nouveau Haras de la Forge, leurs ambitions ont évidemment suscités des jalousies.
Mais s’ils n’étaient pas intervenus , où en serait Kevin Staut aujourd’hui ?
Oh, bien sûr, j’entends déjà ceux qui me rétorqueront qu’il en aurait trouvé d’autres… Peut-être, mais à l’époque, il n’y avait pas grand monde pour répondre présent.
Alors outre le manque de fairplay vis-à-vis d’un champion comme Kevin (qui pour rappel est resté numéro 1 mondial pendant près d’un an et toujours n°1 des cavaliers français depuis près de 5 ans au top dix de la Ranking liste FEI) les oiseaux de mauvais augure oublis un peu trop rapidement toutes ses performances.
Ils emportent aussi dans leurs sarcasmes, tous les efforts des différents propriétaires, entraineurs, grooms et autres proches qui oeuvrent au quotidien, pour que « leur » cavalier réussisse.
Oui, je sais, c’est dans la nature humaine que de se faire du bien en parlant du mal et il faut aussi savoir accepter les critiques. D’accord, quand ces critiques sont objectives et encore plus qu’en elles proviennent de personnes qui y comprennent quelque chose.
Monter en jumping international est un sport d’élite comme la F1 ou les transats à la voile. Mais là n’est pas le problème du jour. Le problème est qu’en la matière, beaucoup trop de ses soi-disant « spécialistes » n’ont jamais mis le cul sur un cheval (sauf peut-être pour une balade « au club rancho » avec un fan de Bob Marley en guide) et qu’ils ont encore moins gouté aux sensations d’un parcours d’obstacles.
Silvana et Kevin Staut plombent la France! Ah bon?
Alors même si le titre se veut aguicheur, quand je lis dans un grand quotidien de sport comme l’Equipe que « Kevin Staut plombe la France » moi, ça me met en rogne.Et l’auteur débute son papier par « il l’a monté comme jamais..; » Alors avant c’était de la daube?Et quel choix d’image! Mon ancien instructeur diplômé de Saumur appelait ça -« le crapaud sur une boite d’allumettes »! Bref, ca ne respire pas l’objectivité.
Est-ce là une rançon de la gloire des sports équestres qui arrivent aujourd’hui dans le système médiatique grand public ? J’en doute, car je n’ai pas souvent l’occasion de lire des résultats équestres dans d’autres journaux que ceux spécialisés en la matière. Pour preuve les échos du sacre de Bosty. Mais là on devrait peut-être demander aux instances fédérales s’il n’y pas un problème de communication, car en prétendant être la 3e fédération sportive française, on pourrait au moins s’attendre à un peu plus de retombés médiatiques. J’avais beau zapper sur toutes les chaines, je n’ai rien vu sur Bosty . Et vous ?
Ou alors je crains le pire ! Que l’on arrive comme pour le foot, à ce que n’importe quel pseudo spécialiste de base se prenne pour un entraineur et nous refasse » Le Parcours »!
En passant par l’école…
J’ai dans ma (proche…) jeunesse, pratiqué l’équitation à ce que l’on appelait alors un « bon niveau » et ma petite expérience acquise notamment à l’École Nationale des Haras, puis en travaillant chez des cavaliers internationaux, m’a permis d’asseoir une certaine base dans différentes disciplines équestres. Il y a quelques jours, eut d’ailleurs lieu une réunion des anciens élèves du Pin et j’ai eu grand plaisir à retrouver quelques compagnons de l’époque. Si un bon nombre d’entre eux ne sont plus dans le métier, d’autres ont performé soit en course soit dans les disciplines olympiques, ou dans l’enseignement .
D’autres sont devenus « groom de haut niveau » comme Claude Lebon, fidèle à Bosty, Éric Grenier chez Niels Bruynseels ou encore Fabien Lavaux chez Patrice Delaveau. Mais tous gardent en mémoire l’état d’esprit de l’école qui, au-delà de l’équitation, nous a aussi appris à vivre ! On en a souvent bavé et d’ailleurs il serait sans doute impossible de refaire une formation avec ce style d’enseignement aujourd’hui. Comme l’avouait un de nos profs, plus grand monde ne tiendrai le coup dans ces conditions et pendant trois ans. Ceux qui connaissent savent de quoi je cause. Si certains en on fait une légende, d’autres l’ont vécu plus rudement, mais aucun de ceux que j’ai revus n’ont de regrets, bien au contraire. En abordant le sujet du sport d’aujourd’hui,tous ont constaté l’évolution du très haut niveau. Pas facile d’y arriver et encore moins d’y rester!
Kevin en Vrai…
Alors quand je leur ai parlé de mes pérégrinations, certains m’ont demandé comment était Kevin Staut, « en vrai ! ». Je leur ai répondu comme je le pense, en leur confirmant que c’était un vrai bon cavalier, un bosseur, résistant à l’ouvrage et que je l’ai vu à l’oeuvre, à cheval aux aurores, et le dernier à fermer la porte des écuries. Un caractère bien trempé, oubliant quelques fois de se retourner vers ceux qui l’on aidé, pas par méchanceté, mais juste parce qu’il est déjà passé à autre chose. Que j’apprécie nos discussions, car il s’intéresse à tout ( ou presque!), qu’il est sensible aux actualités et que sa curiosité ne s’arrête pas à la dernière version de jeux pour consoles. Mais aussi qu’il me fait suer à ne pas toujours répondre quand je l’appelle au téléphone !
Comme bon nombre de ces grands cavaliers, (grands par la taille autant que par le talent. Évidemment !) son dos lui pose quelques problèmes récurants et ces misères ne lui permettent pas toujours de monter sereinement.Un sujet qu’il esquive,mais qui d’après moi peut aussi être à l’origine de certaines contre-performances. Eh oui, dans ce sport il y a le cheval… Mais pas que !
Kevin Staut, on en reparlera!
On ne se voit pas souvent, « en vrai », mais quand c’est le cas et que l’on a le temps (c’est plus rare encore !) alors on en profite pour aller manger un bout ensemble. Là on parle de tout et de rien, de chevaux, mais pas seulement, de ma petite famille dont il aime avoir des nouvelles et d’autres choses plus futiles.
Je sais aussi qu’outre ses relations presque paternelles avec monsieur Baldeck, il a gardé quelques bons amis en Alsace. Eux, comme moi, ne le voient pas souvent, mais les retrouvailles sont un pur moment d’amitié. La vraie, celle qui n’a pas besoin d’être cul et chemise, ni même d’être tous les jours en contact pour pouvoir être appréciée.
Oui, Kévin c’est un pote, un ami que j’ai vu partiellement grandir du côté de l’Est avant de rejoindre les mystères de l’Ouest
Je dois avouer un certain manque d’objectivité à son égard, mais ceux qui me connaissent savent aussi mon franc parlé. Je sais qu’un gars comme lui, ça agace aussi un peu. Toujours là. Toujours devant. Qu’est qu’il a? Qu’est ce qu’il fait… Qui c’est celui-là? Bref , ça gave…
Mais j’en avais un peu gros sur la patate. J’avais besoin de dire ce que je pense (et encore…) et je n’ai vraiment pas eu besoin de chercher les mots pour écrire mon « plaidoyer. »
Promis, on en reparlera…
Christian GERHARD
Ceci dit, et sans remettre en cause la qualité du cavalier et du cheval, il faut quand même être honnête et admettre que Silvana est beaucoup plus à l’aise en indoor qu’en outdoor et qu’à partir du moment où il y a une rivière, il faut bien se dire que c’est quitte ou double!
Le premier 4 points de la jument dans la chasse (double avant la rivière) est révélateur;
Vous parler de presse française, et je trouve quand même aussi que vous oublier de dire que sous prétexte qu’un cavalier ou autre sportif soit au top de sa forme, limite si on ne nous musèle pas lorsque l’on dit que « oui, il s’est planté » et n’a pas répondu présent.
et c’est vrai que c’est d’autant plus compliqué dans notre sport que le sportif lui-même est dépendant de son partenaire
Et au risque de vous choquer, les petites contrariétés de Silvana sur la rivière m’ont fait pensé à un certain mois d’août 2012!
Perso, au-delà des deux fautes, je n’ai pas trouvé Silvana époustouflante! Je l’ai déjà vu beaucoup plus en forme et beaucoup plus bondissante dans d’autres concours.
Bref, ce qui est fait est fait rien ne sert de ressasser et de dire « Et si… »
Bosty est champion et ça, ça n’a pas de prix d’entendre une marseillaise!
Et gageons qu’en 2014 nous en entendrons 2 🙂
Une finale de Coupe du monde fabuleuse, avec deux fichues touchettes trop appuyées le dimanche, un double sans-faute à Rome, un presque double sans-faute à Rotterdam dans la Coupe, puis une troisième place dans le Grand Prix, trois sans-faute encore à La Corogne, puis encore un dans la Chasse (si, le score de Kevin a compté à Herning, le mardi!). Pas de signe avant-coureur, tout du moins officiellement. Trouvez-moi un sélectionneur qui aurait laissé Silvana à la maison… Moi, je l’aurais emmenée. Deux fois huit points, c’est un mauvais résultat. En attendant, il n’y a pas eu de catastrophe, si on compare ces deux tours à ceux d’autres cavaliers de grandes nations. C’est la vie, c’est dur, c’est dommage pour la France, mais c’est le sport. Oui, on reverra Kevin, c’est évident. Et, franchement, il le mérite, non?
Pour ma part, je pense que cette article a tout à fait sa place ici et j’en félicite son rédacteur ! Il était grandement nécessaire de faire taire certaines personnes qui s’étaient empressées de « cracher » sur Kevin suite à sa contre performance à Herning. Certes ces championnats il les a loupé, mais c’est ça le sport, des hauts et des bas…Le sport ne serait pas si beau si les couples forts du moment réussissaient à coup sûr chaque concours.
Alors il est inutile de « descendre » Kevin suite à sa contre-performance, je pense qu’il saura lui-même en tirer les enseignements et qu’il fera tout pour se rattraper dans un futur proche.
Pour finir, bravo Bosty !
Bonjour,
Je trouve que ce plaidoyer soulève un problème inhérent à la presse (surtout française) celui du « on fait un scoop avec ce qu’on a, quitte à manquer de fair-play, on descend dès qu’on peut et quelques semaines après on adule ».
Et ce n’est pas la première fois que ça arrive hélas… c’est sûr que ça fait un pavé sur Kevin et que certains pensent déjà que cela néglige la victoire de Bosty. Et pourtant, lectrice depuis les débuts j’ai toujours eu plaisir à lire les articles de ce site que je trouve des plus qualitatifs. Il n’y pas que le compte rendu des résultats, il y a là une lecture qui change .
Je me souviens notamment d’un qui m’avait particulièrement plu l’an dernier, un reportage aux écuries Bost. On y apprenait pas mal de choses et c’était pourtant à un moment ou il n’était pas certain d’être dans l’équipe pour les J.O. E
Et puis sans vouloir prendre parti pour quoi que ce soit ( et mon avis ne concerne que moi) je trouve que les articles proposés ont toujours été exposé d’un avis critique et juste sans langue de bois.
Après forcément ça plait et ça ne plait pas …
Pour en revenir sur ces championnats et bien entendu saluer la superbe performance de Bosty, je ne peux m’empêcher de parler de Steve Guerdat et de mes compatriotes. Ce que j’en retiens (eh oui nous aussi on a subi une belle déception et du début à la fin) c’est que c’est un sport qui demande beaucoup de travail, mais qui laisse toujours une place d’imprévu (comme ce foutu refus en 2e manche…) et de chance ! Nous revenons avec aucun titre, aucune médaille et pourtant nous sommes fières de nos Suisses, de la petite Janika qui a su confirmer ses qualités, Pius et Paul qui ont fait au mieux et Steve qui a manqué de chance, mais qui n’a pas démérité et nous a montré son talent …
Alors j’ai une question: si Bosty n’avait pas gagné, si la France était restée à chaque fois en bas du podium, quelles auraient été les réactions? Les ténors de l’équipe de France s’écroulent? Bosty bon pour la retraite?
Pour ma part je me suis réjouie de la victoire de Bosty, car comme beaucoup d’autres j’apprécie aussi son côté cool. Il est à part, tant dans sa monte que dans sa façon de faire.
Maintenant les cavaliers doivent se focaliser sur les mondiaux et leur saison indoor bien entendu.Vivement Genève !
À bientôt pour de nouvelles aventures sports !
P.S: Bravo pour l’article, certes focalisé sur Kevin, mais vous aviez prévenu. Cela change des fadasseries !
Bonjour Fabienne,
Je voudrais savoir : comment traite la presse Suisse le refus de Nino ?? Et que disent-ils sur Janika et son extrêmement talentueux Paloubet ?
Et puis aussi, que dit la presse allemande des deux championnats ratés de Alhmann ?
Du côté français, on sait que l’on adore détester nos idoles.. Mais qu’en est-il dans les autres grandes nations du cheval ?
Sportivement,
Vince
Bonjour Vince,
Et bien en suisse l’ensemble de la presse que ça soit le cavalier romand ou encore le matin (quotidien romand) je n’ai pas relevé une seule fois un dénigrement ou des reproches vis à vis de Steve ou de n’importe quel cavalier de l’équipe.
C’est sur il y a beaucoup d’incompréhension par rapport au refus de Nino et on se demande tous pourquoi…
Pour la finale par équipe, la presse est unanime, tous les résultats étaient serrés que ça ne jouait à rien et que le niveau était très élevé on prend sa comme un manque de chance et que mine de rien on a été le seule nation avec 4 cavaliers en finale individuel.
Même si on attendait mieux, on en dresse un bilan positif de ces championnats.
En ce qui concerne Janika Sprunger et « Pallou », la presse la considère comme un cavalière sympathique et talentueuse en constante progression avec une cheval incroyable et pour la prime Championne de Suisse !
Bref tout ça pour dire qu’en Suisse on analyse avant de critiquer et que ça reste du sport, il y a donc toujours une part d’imprévue.
La victoire de Bosty c’est un peu une victoire pour tout le monde car c’est la victoire d’un homme sympathique et apprécié internationalement.
La question de comment traite la presse allemande la « contre performance de Christian Ahlmann » (et encore je trouve ça très relatif) je l’ignore il faudrait poser la question à un Germanique !
Mais bon sang parler « sans langue de bois « c’est bien ce qu’a fait Rodriguo qui a trouvé dès les premiers obstacles Silvana « rasante » et s’en est inquiété !!!
Cette contre-performance ne remet nullement en cause les immenses qualités de cavalier de Kevin Staut et sa place dans le top ten le prouve largement .
Il doit être lui même très mortifié et il va rebondir c’est sûr , mais cela ne doit pas empêcher la critique quand elle est juste à un moment « T » ,ce n’est pas lui faire injure . Lisez aussi la presse étrangère Allemande et Suisse elle commente bcp plus l’équitation que la française …
Merci Bosty pour cette belle victoire et merci d’avance Kevin pour toutes celles que tu vas remporter !!!
EDWIGE
PS : l’insupportable « gimmick » de JM Nicolas c’est : »on ne doit rien laisser au hasard » et celui de M.Rozier « il doit tout donner « ; On appréciera la profondeur de l’analyse …
Effectivement la critique à l’instant « T » est normale et je la trouve même saine, surtout dans ce sport où l’on se remet constamment en question.
Mon souci est juste que j’aurai aimé que l’article sur Bosty champion d’Europe fasse plus de 22 lignes sur le site de l’Equipe, et que celui sur la contre-performance de Kevin en fasse moins. On ne parle quasiment jamais d’équitation dans les journaux sportifs, alors le peu d’articles pourraient au moins être de qualité… Mais bon… Pour ça, on repassera..!
J’espère juste que les français feront bonne figure pendant les JEM à Caen, sinon la presse va s’en donner à cœur joie..
Vince
POUR LE DISCOURT DES GUÊTRES DE POSTÉRIEURS C EST DE LA PURE HYPOCRISIE DE TOUS CEUX QUI EN PARLENT !!!…. LES VEREDUS C EST QUOI ?? DE PLUS VAUT MIEUX CELA MÊME SI J APPROUVE PAS QUE D AUTRES MÉTHODES PLUS BARBARES ….
Ah bien.. Je suis désolé mais à part les Pro-Jump de chez Veredus, les protèges-boulets ne sont pas des guêtres postérieures.
Et non, ce n’est pas de l’hypocrisie, je préfère largement voir Orient Express faire 8 points que de voir All Star 5 avec Denis Lynch faire sans faute avec ses guêtres de 3 mètre de long.. (non non je n’exagère pas !)
Vince
Bonjour Vince
Je ne me prononçais pas sur l’article de l’équipe qui n ‘ engage que son rédacteur mais sur le traitement fait par jumpinews de la performance de Bosty! Une certaine objectivité et un peu de professionnalisme auraient voulu que jumpinews nous donne un portrait de notre champion d’Europe et de son cheval a la hauteur de celui fait pour traiter les déboires de Kevin mais il est très français de laisser le positif de cote! En tant que fidèle lecteur j’attends donc que les priorités soient remises en perspective. J’en profite pour vous rejoindre en saluant la prestation de Rodrigo sur Equidia! Vive bosty et Myrtille !
Alors nous sommes d’accords ! Mais je suis persuadé que la rédaction est déjà en train de rédiger un magnifique portrait de Bosty et de Myrtille, et sans oublier également le brillant passage de Myrtille sous la selle de Jessica Kuerten qui a énormément gagné avec cette jument avant Bosty (et qui a probablement un peu dégrossi le travail) car ce moment de la carrière de la jument est on dirait complètement oublié par tous les observateurs…
Vince
En même temps, c’est assez typiquement français : un jour adulé, le lendemain piétiné ! on aime brûler nos idoles, sans doute pour nous déculpabiliser de nos propres faiblesses. Et si c’était simplement cela le sport ! oui kévin nous a fait rêver, et il continuera encore !
Une telle tartine pour expliquer une mauvaise perf cela arrive a tout le monde! J’aurais trouve plus justifié que Bosty ait au delà des quelques lignes lapidaires que vous lui avez consacré un article aussi long et détaillé car son championnat sans une barre touchée le méritait ! Manifestement vous préférez vous étendre sur un problème d’ego blessé Dommage !
Bonjour Chambure,
Je ne suis pas entièrement d’accord avec vous. La 1ère raison de mon désaccord est que l’anecdote de l’article sur Kevin et Silvana est très révélatrice de nos médias sportifs. A ce moment-là, au lieu de décrier le meilleur cavalier français (dans le classement FEI)comme il est fait dans l’article, ces journalistes auraient très bien pu orienter l’article sur le fait que nous avons manqué le podium par équipe d’UNE seule barre et féliciter cette nouvelle équipe, composée de trois piliers d’expérience certes, mais d’un tout nouvel arrivant (Aymeric) et d’un nouveau chef d’équipe, pour le travail déjà accompli.
La 2ème raison est simplement que, de temps en temps, il est bon de lire le discours franc d’un homme touché par la désillusion d’un de ses amis. Un peu à l’image des très bons commentaires de R. Pessoa pendant ce championnat, sans langue de bois (par exemple quand il parle de l’utilisation des guêtres postérieures), qui nous change (et heureusement) des « là il faut tout demander !!! » « ahhhhh là je peux vous dire qu’il lâchera rien !!! » à répétition d’un Jean-Marc Nicolas complètement à côté de la plaque.
Bref, évidemment qu’il faut des articles sur Bosty, évidemment qu’il faut l’encenser comme il se doit, car oui, Samedi c’était Bosty le champion et pas Kevin, mais en France, comme ailleurs peut-être, je trouve aussi que l’on oublie un peu trop vite ce que les gens ont accompli. Alors oui, la brève du rédacteur est longue et subjective mais elle a le mérite de remettre les choses à leurs places. Kévin n’est pas fini, Silvana non plus, alors que les pseudos spécialistes arrêtent d’écrire des bêtises.
Et encore bravo à Bosty !
Vince
Bien vu F! On ne pouvait se passer d’un mec qui squatte le top 10 mondial depuis longtemps. Fin de la polémique, qu’on apprécie l’homme ou non.
Inutile de s’étendre sur les raisons d’une contre perf à cheval: jument un peu fatiguée, mauvais choix d’embouchure, la contre perf surgit beaucoup plus facilement que le succès dans les sports équestres!
Alors savourons l’incroyable performance d’un autre homme de cheval qui frappait à la porte depuis très longtemps, nette et sans bavure. D’un mec qui soulève l’enthousiasme en France comme à l’étranger. Sa technique n’appartient qu’à lui, inclinons nous et saluons…
😉